Loi Travail suite/ le 1er cas de referendum d’entreprise : les salariés rejettent à 70 % la proposition de la direction

victoire assez symbolique mardi chez RTE (3 avril 2017)

Une première application de la loi travail visant à faire passer en force un accord d’entreprise permettant plus de flexibilité et attaquant le temps de travail. La réponse des salariés a été très claire puisqu’ils ont rejeté les propositions de la direction, de la CFDT et de la CFE-CGC à 70 %. Tous les débats que nous avons pu avoir contre la loi travail sont venus éclairer ou en tout cas ont apporté les éléments d’explication aux salariés. Ce qui prouve que l’on peut consulter les salariés à la condition qu’il y ait le temps du débat, et l’année 2016 a été une bonne préparation.

Rappel des enjeux (article publié le 26 mars)

Aimeriez-vous qu’un collègue d’un autre service décide de votre temps de travail, de la manière dont vous serez rémunéré, et des contraintes qui vous seront imposées ? L’entreprise RTE (Réseau de Transport de l’Electricité) va être la première à utiliser le référendum créé par la loi Travail de Myriam El Khomri pour tenter de faire valider un accord en contournant l’opposition du syndicat majoritaire. Ce référendum est malheureusement la démonstration parfaite de la mise en opposition des salarié-es et de la fracturation du collectif de travail dénoncée lors de la mobilisation contre la loi Travail.

Le referendum s’adresse aux 4200 salarié-es de RTE alors que seuls les 2000 salarié-es de la maintenance sont concerné-es.

L’objectif de la direction est simple : instrumentaliser les ingés, cadres et agents de maîtrise pour remettre en cause les droits des équipes de maintenance. Ce referendum risque de fracturer le collectif de travail au détriment de la qualité du travail de l’équipe et sa productivité et fragilisera l’entreprise au long terme.

Refusées par la CGT car elles suppriment le volontariat qui prévalait jusque là pour les chantiers urgents organisés en dehors du temps de travail, les modifications vont remettre en cause la vie sociale et familiale des salarié-es de la maintenance et baisser leur salaire moyen. Elles vont mettre les managers et l’encadrement en première ligne, qui sera sommé d’imposer aux personnels de maintenance de travailler en dehors de leurs horaires, soirs et WE compris.

C’est donc la double peine pour les ingés, cadres et techs : instrumentalisés pour faire passer un accord refusé par les principaux concernés, et ensuite envoyés en première ligne pour contraindre les équipes à travailler en dehors de leur planning !

La CGT appelle les ingés, cadres et agents de maîtrise à refuser l’instrumentalisation et ne pas participer à ce referendum pour laisser la maintenance décider de ce qui la concerne !

 

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