La géographie prioritaire de la politique de la ville a récemment évolué et doit permettre de concentrer les moyens publics sur les territoires les plus en difficulté.

En Seine-Saint-Denis, on assiste ainsi à un doublement du nombre de quartiers éligibles et aujourd’hui,  près de 40% de la population habite dans un quartier listé dans le décret n°2014-1750 du 30 décembre 2014. En effet, de 36 Zones Urbaines Sensibles (ZUS) en 1996, on passe à 64 quartiers prioritaires.

Notre collectivité accorde aujourd’hui la prime de NBI ZUS aux agents exerçant dans un quartier éligible ou pour les agents des circonscriptions dès lors qu’une ZUS existe au sein de la commune. La loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014 prévoit dans son article 26 que la référence aux ZUS est remplacée par les nouveaux quartiers prioritaires et que le bénéfice des avantages attachés aux ZUS leur est transféré.

Alors même que le siège de notre collectivité (bâtiment Préfecture) est compris dans la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville, tout comme de nombreux bâtiments départementaux (Colombe, Picasso, Erik Satie, Verdi, Diderot), nous demandons dès aujourd’hui et sans attendre le décret d’application d’étendre la NBI à l’ensemble des agents départementaux.

Cette mesure permettrait d’offrir aux agents de notre collectivité une réponse concrète en terme de pouvoir d’achat, alors même que ce dernier est depuis plusieurs années mis à mal et notamment par le gel du point d’indice. Elle représenterait également une reconnaissance du travail fourni en direction de la population de notre territoire. En outre elle offrirait des perspectives de mobilité aux agents départementaux et constituerait une mesure attractive pour le recrutement de personnel, notamment médico-social.