GESTION, COMPTABILITE, INSTRUCTION DES DOSSIERS ET VERSEMENT DES PRESTATIONS AUX USAGERS : LES AGENTS VEULENT POUVOIR BIEN TRAVAILLER !

Le manque de moyens, la complexification des procédures, la mise en place de la dématérialisation dans ces secteurs (ASE, DPAPH, DINSI…) ont des conséquences désastreuses.

Les usagers, dont la vie quotidienne dépend des prestations auxquelles ils ont droit ne les reçoivent plus en temps et en heure, le paiement des factures accumulent des retards conséquents mettent en péril les prestataires, des retards sont aussi à déplorer dans les remboursements des avances de frais des Assistants familiaux et l’instruction des demandes des usagers. Malgré l’investissement des collègues pour remplir au mieux leurs missions, la situation a continué à se dégrader.
Les collègues font face à la détresse des usagers, face à l’inquiétude des partenaires, face à des réorganisations qui déshumanisent leur travail, face à des procédures et des nouveaux logiciels qui génèrent des tâches supplémentaires au détriment de la relation aux interlocuteurs : les agents subissent une dégradation concrète de leurs conditions de travail, une perte de sens et d’intérêt au contenu de leurs tâches. La dimension sociale de leur rôle auprès des usagers est niée et tend à disparaitre. Les agents et l’encadrement sont sous pression pour que le travail se fasse à marche forcée.

Depuis de nombreux mois, les agents et la CGT alertent sur la situation :

Alertes des représentants du personnel au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), Intervention des élus au comité technique (CT), grève ou encore interpellations régulières des élus et de la direction générale.

Si ces interventions ont permis que temporairement et à la marge des solutions soient proposées notamment sur la question des moyens humains (renforts, intérimaires…) cela s’avère insuffisant. Récemment, Monsieur le Directeur général des services s’est déplacé à l’ASE et la DPAPH pour constater, de visu, le temps que prend le fait de liquider une facture ou d’instruire un dossier… Des audits sont, de plus, en cours à l’ASE. Quelles conclusions la direction générale tirera-t-elle de tout cela ? Culpabilisation des agents ? Pression accrue ? Mesures à la « petite semaine » ?

Non ! Cette dégradation des conditions de travail doit cesser. Les agents, les usagers et les prestataires doivent être bien traités ! Il faut immédiatement :

– La reconnaissance des compétences désormais exigées sur ces postes (dimension technique, juridique et sociale) en catégorie B,
– Un plan d’urgence pour le pourvoi des postes vacants avec des personnels qualifiés et le remplacement des CLM,
– Un mode de management qui rompt avec la pression sur l’encadrement intermédiaire et les agents, les injonctions et l’infantilisation et redonne enfin du sens au travail,
– La mise à plat de la chaîne comptable pour rééquilibrer la charge de travail,
– Un bilan de la désectorisation qui ne fait que déresponsabiliser et déshumaniser le lien à l’usager ou aux prestataires,
– Un plan de formation pour maîtriser les différents logiciels et un accompagnement des agents dans la mise en œuvre de la dématérialisation.

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