Après le 16 juin 2020, on continue !
Rassemblement départemental devant l’ARS.
Jeudi 25 juin 2020 – 12h
35 avenue de la Gare (devant le Millénaire) Porte d’Aubervilliers – Paris 19ème. Depuis Bobigny : ligne 5 +T3B en direction de La Chapelle, arrêt Porte d’Aubervilliers
Les nombreuses luttes dans le secteur de la santé n’ont eu de cesse ces dernières années d’alerter les pouvoirs publics sur les difficultés de l’hôpital et de revendiquer davantage de moyens. Les politiques d’austérité, la tarification à l’acte, ont rendu ce service public essentiel, qui faisait la fierté de nos conquêtes sociales, exsangue et au bord de l’effondrement. C’est le dévouement sans faille des salariés de la santé qui a permis d’éviter une catastrophe majeure et de relever les défis de la crise du COVID19. Désormais le confinement est levé et la pandémie semble refluer même si nous devons rester vigilants.
Un document Parlementaire, le rapport Cornut-Gentille, corroborait le déni de justice que subit notre département en matière de service public de la santé.
Ce rapport, rendu public en mai 2018, fustigeait un « Etat inégalitaire » dans le 93, ce que le gouvernement actuel n’a pas contesté. Cet « Etat inégalitaire » ajouté à l’existence de véritables déserts médicaux sur notre territoire, confère une charge extrêmement lourde sur les personnels hospitaliers.
La fragilité du maillage de la médecine de ville, le niveau de vie plus modeste des séquano-dynonisiens, les précarités qui s’additionnent, font qu’ici plus qu’ailleurs le service public hospitalier joue un rôle essentiel. Or, Les politiques qui se sont succédées, depuis celle de Roselyne Bachelot sous la présidence Sarkozy avec la mise en place de la tarification à l’activité, ont détérioré l’hôpital public en le déterminant par des logiques de rentabilité, et non plus de santé pour tous et toutes. Ces politiques prolongées par Marisole Touraine sous François Hollande avec son lot de fermetures de lits, et approfondies par Agnès Buzin sous la présidence Macron, portent une lourde responsabilité dans la situation de l’hôpital. Une dégradation générale qui a des conséquences d’autant plus lourdes sur notre territoire.
Le président de la République a fait de nombreuses déclarations lors de la crise sanitaire, où il semble désormais partager ce constat alarmant, sans pour autant s’engager pour des réponses ambitieuses à la hauteur d’une crise des hôpitaux qui n’a que trop duré. Les médailles et les cérémonies officielles, ne remplaceront pas la mise en place de moyens humains et matériels conséquents, et la revalorisation urgente des salaires ! Assez de belles paroles et de gratification symbolique, il faut des actes concrets et de l’argent !!!!
La CGT continue à exiger la fin de la tarification à l’acte, la reprise par l’Etat de l’ensemble de la dette des hôpitaux, et des investissements massifs à la hauteur des besoins. Pour traiter de façon humaine et solidaire la question de la dépendance, et en finir sa marchandisation nous revendiquons un droit universel à compensation de la perte d’autonomie, quel que soit l’âge, dans le cadre d’un service public qui en permette la prise en charge solidaire au sens de la Sécurité Sociale. Nous revendiquons l’intervention de l’Etat dans le secteur des médicaments et de la production de matériels médicaux pour ne plus dépendre des importations et connaitre, comme c’est parfois le cas des ruptures d’approvisionnement, avec des risques de pénurie qui peuvent horriblement dégrader la qualité des soins. Aucun tabou budgétaire ni frilosité politique vis-à-vis de dogmes libéraux qui protègent les grosses fortunes ne doivent venir freiner la volonté d’assurer la sécurité sanitaire de la population et l’égal accès aux soins de qualité.
C’est pour porter l’ensemble de ces exigences que nous avons appelé à participer massivement à la journée de mobilisation du 16 juin. 80 000 personnes ont manifesté à Paris ! Nous appelons à poursuivre la mobilisation avec un rassemblement devant l’Agence Régionale de Santé le 25 juin afin d’exiger l’égalité républicaine en Seine-Saint-Denis en matière de santé ! La population de la Seine-Saint-Denis, qui a porté la région lors du confinement en contribuant fortement à l’activité de secteurs essentiels, et qui en a payé un lourd tribu (+130% surmortalité), n’accepte plus d’être ainsi méprisée ! Ici comme ailleurs, nous exigeons du fric pour nos services publics !